L’hiver trumpète, certains partent à Brive, au Cambodge, d’autres ont pris la mer, une fusée. Avant de griller comme des saucisses, un petit rappel de la vie sur terre.
https://www.youtube.com/watch?v=5wtoYN1-Cks&feature=youtu.be

Donne-moi un peu de mou

Même s’il faut de l’argent

Même s’il faut payer

 

Donne-moi un peu de mou

Même s’il faut élever

Même s’il faut veiller

 

Laisse-moi respirer

Caresser un peu

Un peu de joli

Juste deux verres ou trois

 

Donne-moi un peu de flou

Même si c’est tranchant

Même s’ils disent amant

 

Donne-moi un peu de flou

Même s’il n’y a plus de vent

Même si lit d’absent

 

Laisse-moi sombrer

Enivrer un peu

Un peu de corde

Juste deux plaines ou trois

 

Donne-moi un peu de sioux

Même s’il faut réchauffer

Même s’il faut mettre à l’ombre

 

Donne-moi un peu de sioux

Même si c’est trop grand

Même s’il est ignorant

 

Laisse-moi explorer

Me buter un peu

Un peu de candeur

Petit cheval saura

La plaine sera calme

Le verre brisé au coin

La plume à la cime

Le début à l’endroit

 

Masse-moi le dos

Je regarde un truc

Je regarde l’arbre vert

Masse-moi le dos

Sans homme la nature gazouillerait toujours

J’attrape des tomates

Masse-moi le dos

Je cherche la pièce qui manque

Et tout d un coup elle était là

Masse-moi le dos

T’as vu il crie fort Paco ?

Oui j’ai entendu

Masse-moi le dos

Tu laisses toujours tes chaussettes à l’envers

Tes chaussons sont à l’étage

Masse-moi le dos

C’est bizarre de chercher des trèfles à quatre 4 feuilles

Impair c’est plus joli

Masse-moi le dos

Je roulotte ton oreille

Petit caramel salé

Masse-moi le dos

Qu’est ce qu’on pourrait bien faire

Il faudrait une table de mixage

Masse-moi le dos

 

En écoutant Delphine, l’été

from laviematerielle.com avec Elias 10 ans

Capture d’écran 2015-09-01 à 19.41.44

Oui c’est ça, relancez-moi

J’avais fait un faux départ

En retrait tout du lézard

En attendant que ça se passe

Relancez-moi le vieux têtard

 

Oui c’est ça, relancez-moi

Je vois bien le changement de direction

Un lacet, un entrechat

Si ça se décide, si ça déclique

Relancez-moi le faux scorpion

 

Oui c’est ça, relancez-moi

Je n’y arrive pas avec l‘étiquette

Une case, un bout tortue

En attendant que ça clignote

Relancez-moi la tête à linotte

 

Oui comme ça, relancez-moi

Un coup de piste en selle

Un rebond de fruit mûr

En attendant le nectar

Relancez-moi le petit Babar

 

Ebaubi,

Abasourdi,

 

Emberlificoté,

 

Relancez-moi ce bazar avant la prochaine guerre.

C’est une histoire qui recule, qui part en arrière et qui y revient.

Le rêve est dans le rêve qui est dans le rêve qui est dans le rêve qui est dans le film.

Ça tient à rien.

Un gars qui cherche le gémissement de l’année dans sa voiture.

Deux gars qui discutent dedans, dehors, dedans, dehors.

L’absurde est réalité et Reality attend que ça se passe.

Vous avez un eczema dans la tête, le sanglier a une cassette VHS dans le ventre et Chabat un suppôt pour dormir. Aussi vrai que les entrailles en plastique du sanglier, aussi vrai qu’il fait beau en Californie sans que ce soit franchement l’été.

Trois fois rien.

Une villa moderne, la charlotte aux fraises, une maison de chasseur.

Un bon coup de réalité qui aspire en arrière, qui tient à pas grand chose.

Si ce n’est Alain Chabat et le cinema.

Repeat again please.

ils vont y arriver

pas à n’importe quel prix

 

ils vont y arriver

les aliens finiront

 

ils vont y arriver

quelle qu’en soit la lie

 

ils vont y arriver

les mains s’approcheront

 

ils vont y arriver

le corps fera son lit

trouvera sa position

le chaud

et veillera sur le nid

 

ils vont y arriver

pas à n’importe quel prix

 

ils vont y arriver

les aliens finiront

 

et quelle qu’en soit la lie

les mains s’approcheront

le corps fera son lit

trouvera sa position

le chaud

et veillera sur le nid

 

ils vont y arriver

pas à n’importe quel prix

 

ils vont y arriver

les aliens finiront

 

ils vont y arriver

quelle qu’en soit la lie

 

ils vont y arriver

les mains s’approcheront

 

les aliens finiront

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Mano on the set

Je lis très peu. Les gens pensent que mais en vrai je lis très peu.

J’estime que ce que je dois lire viendra à moi. Je ne sais pas finir un livre qui ne me fait rien, je ne lis pas pour m’endormir. Je lis pour avancer et parfois je fais des pauses parce que ça risquerait de m’accélérer.

Dans le grand bazar des histoires de familles, j’ai croisé Marie Ange Guillaume il y a 20 ans à Paris. Des dîners, des cigarettes, des rigolades, des cigarettes, « ils disaient sur le paquet que les pâtes étaient déjà pimentées mais je ne l’ai pas cru », des salades de mâche fixette d’Hélène … pendant 2 ans je crois. Et jeudi dernier Hélène justement m’offre le dernier livre de Marie Ange « Aucun souvenir de Césarée ».

C’est sensé me plaire puisque c’est le livre d’une fille pour sa mère décédée.

C’est sensé me plaire puisqu’il y a chez Marie Ange ce recul ironique qui peut interloquer les gens en forme de « mais elle est de quel bord elle ? ».

Aucun bord puisque ça flotte sans but précis et qu’il faut bien un deuil pour se remettre au réel et creuser ce passé qui est devant alors que l’avenir nous pousserait dans le dos.

D’un trait hier soir j’ai lu « Aucun souvenir de Césarée » et son style libre pour ne jamais sombrer : « J’aimerais savoir dessiner, pouvoir dire d’un trait la perfection fugace d’un symptôme de vie » mais aussi « je pédale dans le couscous ». Et ça me fait rire. J’ai mélangé joyeusement les identifications, paumée dans les dates. A la fois cette fille qui perd sa mère et cette petite fille dédoublée par un réel familial trop dur qui pourrait être ma mère. Du partir revenir et du temps qui passe sur nous, de ce que l’on doit à avant et de ce que réclame demain. De la dureté des femmes, des espoirs des jeunes filles.

C’est à mi chemin entre ma mère et moi, avec les animaux en moins même si ma mère nous a beaucoup lu Colette aussi.

Et ce grand dadet de Thurston Moore sort The Best Day avec plein de jolies photos de sa momon.

Cadeau pour Marie Ange :  

Essaies encore

Combien de fois l’homme doit-il tomber pour y arriver ?

Combien de fois l’homme doit-il débarquer pour s’y habituer ?

Combien de fois la femme devra-t-elle dire pour qu’il apprenne ?

Combien de fois l’homme doit-il expliquer au général pour qu’il comprenne ?

Combien de fois la femme doit-elle le voir mourir pour qu’elle encaisse ?

Combien de fois pour devenir full metal insensible et moins homme ?

Combien de fois pour vérifier qu’on ne sait pas faire la paix ?

Il y a deux erreurs dans Edge of tomorrow, dans les 5 dernières minutes, le sourire de Tom Cruise et la musique du générique. A part ça, c’est grand.

Un Monsieur qui écrit dans Le Monde parle de « sauver le monde jusqu’à l’écoeurement » et d’avoir « râté une love story potentielle ». Il a presque compris.

Tom Cruise prend son métier très au sérieux. Edge of tomorrow.

How many times must man fall to get there?
How many times must man land to get used to?
How many times a woman will she say to him to learn?
How many times a man must explain to the general understand that?
How often should a woman see him die for it cash?
How many times to become full metal and less insensitive man?
How many times to check we do not know to make peace?

Je ne t ‘apprendrai pas que le dur

Je dirai que ça se fait

Je ferai comme si ça pouvait être

J’y croirai par moment

 

Je ne t‘apprendrai pas que le faux

Je dirai presque tout

Je ferai comme si ça se vivait

J’aimerai par moment

 

Je ne t’apprendrai pas que l’amour

Je dirai que ça va et vient

Je ferai comme si c’était

Je danserai par moment

 

Je ne t ‘apprendrai pas que le move

Je te dirai à l’intérieur de la tête

Je ferai comme si les mains pensaient

Je danserai par moment

 

Et j’y penserai souvent